Le temps poursuit sa course. Après avoir abandonné l’année 2018 à son sort, le monde a plongé dans 2019. L’horloge tourne et les nombreuses choses qu’il me reste à faire commencent à me donner la pression. A moins que ce ne soit partir qui me donne la pression…
Dire au-revoir.
Après plusieurs années à en avoir rêvé discrètement, après plusieurs mois à avoir cru que cela serait peut-être envisageable, après plusieurs semaines de préparations matérielles, d’élaborations d’agenda et d’organisations pour optimiser au mieux le voyage, voilà que J-1 est là.
Demain, je me rendrai avec ma grosse valise, mon billet électronique, mon sac de cabine, bourré au-delà du raisonnable et un peu de tension au ventre (je le sais), faire la queue dans la file d’attente de l’enregistrement du vol AF076 pour Papeete.
Aujourd’hui, je vais une fois de plus tout sortir de ma valise. Revérifier, un à un, les câbles, les chargeurs, les batteries, les filtres optiques, les objectifs… et tout remettre en place le mieux possible pour éviter la casse.
Je vais passer quelques heures avec ma maman (oui, j’en suis à l’âge où l’on sait combien elles sont fragiles et importantes)… avant de lui dire au-revoir.
Je vais téléphoner à mes deux poussins. Mon fils, Luca et ma fille, Cécilia et chercher à leur dire une fois de plus combien je les aime et combien je suis fier d’eux… avant de leur dire au-revoir.
Mes pensées iront aussi vers mes amis… avant de leur dire au-revoir.
Puis, dans un sursaut de réalité, je vais imaginer le voyage qui s’ouvre à moi et je vais surement exploser de joie!! Parce-que, il faut quand même pas déconner, la petite dizaine de semaines que je vais aller vivre au soleil (en fait, c’est la saison des pluies sur place, mais peu importe car le soleil brille toujours au dessus des nuages), les expériences nouvelles de photographies sous-marines, les chambres d’hôtels, les paysages pleins de mystère et de magie, les nouvelles saveurs des plats, les nouveaux regards des autochtones, leurs savoirs insulaires, leurs expériences de l’océan… tout ça, c’est quand même une énorme chance que je me dois de reconnaître.
Le voyage, c’est déjà la découverte!
Je sais, pour l’avoir déjà vécu, que le voyage est long et fatiguant. Un premier vol de douze heures m’emportera à Los Angeles. Là, il me faudra faire le circuit de l’ESTA. Trois heures d’attente en file indienne, au milieu d’un Melting Pot de voyageurs du monde, réunis là par la loi Américaine de l’immigration. Le but est d’arriver devant une machine avec un écran électronique, sur lequel j’indiquerai qui je suis et pourquoi je suis là. Alors, si mes réponses sont bonnes, une imprimante me délivrera le Sésame tant convoité. Si j’ai faux, la file indienne se poursuivra jusqu’à un agent de la police des frontières, qui me regardera l’air dubitatif, avant, je l’espère, appliquer un cachet sur mon passeport. Ce cachet me donnera le droit… de me rendre en vitesse vers la salle d’embarquement pour la suite du voyage. Je dis en vitesse, car la première fois que j’ai dû faire cette formalité, imposée par les règles américaines, je suis arrivé in extrémis à la porte de mon avion, où les hôtesses, blasées par la procédure, m’attendaient pour le vol suivant.
De Los Angeles, dont je ne verrai qu’un hall d’aéroport, je décollerai pour Papeete. Il faudra passer près de neuf heures supplémentaires pour, qu’enfin, les portes s’ouvrent sur la Polynésie… Mais, de cela, je viendrai vous reparler…
Je vous donne rendez-vous bientôt.
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